"Jamais dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C'est scientifiquement et éthiquement problématique", a déclaré le directeur général de l'OMS, l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse.
Lire aussi : Le coronavirus pourrait aussi être transmis par l'air"Laisser libre cours à un virus dangereux, dont nous ne comprenons pas tout, est tout simplement contraire à l'éthique. Ce n'est pas une option", a-t-il insisté.
La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus d'un million de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre.
"La grande majorité des personnes dans la plupart des pays sont susceptibles de contracter ce virus. Les enquêtes de séroprévalence suggèrent que dans la plupart des pays, moins de 10% de la population a été infectée", a détaillé Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Il a également expliqué que le monde n'en savait pas assez sur l'immunité dont jouissent les personnes ayant contracté le Covid-19, en soulignant que certains individus ont nouvellement été infectés.
Lire aussi : Plus d'un million de décès liés au coronavirus dans le monde"La plupart des personnes infectées par le virus développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si cette réponse est forte ou durable, ni si elle diffère d'une personne à l'autre", a-t-il expliqué.
Il a souligné que le concept d'immunité collective est utilisé dans les campagnes de vaccination et il a rappelé que pour la variole il faut que 95% de la population soit vaccinée pour que les 5% restant soient protégés.
Pour la polio ce taux est de 80%.
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