"Compte tenu de la notoriété du constructeur italien Fiat, cette marque a été choisie pour être la première fabriquée localement" en Algérie, a souligné le ministre, en inaugurant l'usine à Oran (ouest) en présence de représentants des autorités italiennes et algériennes et du PDG de Stellantis (Peugeot, Fiat, Opel, Chrysler, etc..), Carlos Tavares.
Lire aussi : L'ONU appelle l'Algérie à libérer les défenseurs des droitsL'usine qui s'étend sur 40 hectares assemblera plusieurs modèles de la gamme Fiat dont la 500 hybride (essence-électricité), avec une capacité de 50.000 unités, qui sera portée à 90.000 d'ici 2026 et la création à terme de 1.200 emplois.
"Nous avons achevé une usine en un temps record d'un an", a déclaré le PDG de Stellantis, à propos du projet lancé en novembre 2022 moyennant un investissement initial de 200 millions d'euros. M. Tavares a promis d'atteindre un taux de fabrication locale de pièces automobiles de 35% en 2026, "soit deux ans avant la date fixée par le gouvernement pour atteindre les 30%".
D'autres projets d'usines suivront "dans un avenir très proche" afin de "bâtir une base solide pour le développement de la filière automobile" en Algérie, en s'appuyant sur des partenaires expérimentés et en cherchant à "constituer une base de PME de sous-traitance", a souligné le ministre Ali Aoun. Ces partenariats "gagnant-gagnant" ont pour objectif, a-t-il ajouté, d'"atteindre un taux d'intégration significatif afin de commercialiser des véhicules 'made in Algeria'".
Fiat est le symbole du "miracle italien de l'industrie de l'après-guerre", a rappelé le vice-ministre italien des Entreprises, Valentino Valentini, soulignant que les voitures produites en Algérie dont des véhicules hybrides seront "au plus haut niveau technique" et s'inscrivent dans le contexte de lutte contre le changement climatique.
Selon le média d'information algérien TSA, l'usine Fiat d'Oran est "la première de ce genre sous la présidence d'Abdelmadjid Tebboune" alors que de précédents projets d'établissement d'une industrie automobile made in Algeria ont échoué jusqu'à présent. TSA a cité l'usine Renault inaugurée près d'Oran en 2014 qui a connu des déboires liés à des problèmes administratifs notamment.