Inculpation d’espions chinois aux Etats-Unis : c’est à Beijing de jouer, estime Washington

Un hacker chinois

Inculpation d’espions chinois aux Etats-Unis : c’est à Beijing de jouer, estime Washington
Les États-Unis, qui ont inculpé cinq militaires chinois pour espionnage, estime que c’est à Beijing de déterminer l’impact de cette affaire sur les relations sino-américaines.

La question du cyber-espionnage revient régulièrement sur le tapis dans les entretiens entre les Etats-Unis et la Chine, a mentionné un porte-parole du Pentagone, l’amiral John Kirby. D’ailleurs, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, avait soulevé cette question lors de sa dernière visite à Beijing en avril.

« Nous désirons toujours, d'un point de vue militaire, élargir notre coopération et trouver des façons d'avoir une conversation plus productive sur ces questions très difficiles, notamment l’informatique. (Les Chinois) ont annoncé qu'ils se sont retirés du groupe de travail informatique. C'est regrettable », a estimé l’amiral Kirby.

Washington ne souhaite nullement militariser le cyberespace, mais veut poursuivre des échanges aussi francs et transparents que possible, a-t-il poursuivi.

La justice américaine a inculpé lundi cinq officiers de l'armée chinoise pour « piratage informatique » et « espionnage économique » à l'encontre de plusieurs grandes sociétés américaines des secteurs de l’acier et des énergies solaire et nucléaire. Des allégations rejetées par Beijing.

La Chine a accusé mardi Washington d'« hypocrisie », évoquant ses « motifs ultérieurs », et elle n’a pas manqué d’évoquer le programme d’espionnage de la National Security Agency (NSA), dont l’ampleur a été dévoilée par l’ancien contractuel de l’agence, Edward Snowden.

Mais Cedric Leighton, un ancien agent du renseignement pour l’aviation américaine (U.S. Air Force), rappelle que la loi interdit aux entités du gouvernement américain de se livrer à l’espionnage commercial. Ce qui n’est pas le cas en Chine.

Pour sa part, le département d’Etat américain s’est voulu optimiste quant à la tenue, comme prévu, en juillet à Beijing du prochain cycle du Dialogue stratégique et économique sino-américain.

« Nous avons bon espoir que nous pouvons maintenir un dialogue avec la Chine sur la sécurité cybernétique et toute une série d'autres questions », a dit la porte-parole Jen Psaki.