"L'exécution du budget jusqu'à la mi-février suscite des inquiétudes en raison des pressions sur les dépenses et de la faible performance des recettes", écrit le représentant du FMI en RDC dans un communiqué.
Ces pressions "ont entraîné des avances de la banque centrale au gouvernement et une érosion des réserves internationales de la BCC" (Banque centrale du Congo), s'inquiète le communiqué publié à l'issue d'une nouvelle mission du FMI à Kinshasa.
Lire aussi : La RDC et la BAD s'engagent à créer des zones agricoles spéciales"La mission a souligné la nécessité de mettre immédiatement un terme aux avances de la banque centrale et de rembourser celles accordées", insiste le communiqué.
Votée en décembre, la loi de finances prévoit un budget 2020 de 10,59 milliards de dollars (au taux actuel du franc congolais) pour quelque 80 millions d'habitants, dont les 2/3 vivent avec moins de deux dollars par jour, sans la moindre protection sociale.
Annoncé mi-février sur le site du ministère des Finances, un "plan de trésorerie", qui tient compte de l'exécution du budget, ne prévoyait plus que 5,45 milliards de dollars de dépenses, pour des recettes légèrement moindres.
Lire aussi : Où sont les 15 millions ? La question qui embarrasse la présidence congolaiseCe plan de trésorerie est "conforme à des prévisions de recettes réalistes", juge le FMI.
Le ministère des Finances avait assuré que ce "plan de trésorerie" ne remettait pas en cause le budget 2020.
Après quatre ans d'absence, le FMI a accordé fin décembre un crédit d'urgence de 368 millions de dollars à la RDC pour répondre "à ses besoins urgents en matière de balance des paiements".
Pays riche en minerais (cobalt, cuivre, coltan, or...), la RDC est l'un des pays les plus pauvres au monde en termes de revenu moyen par habitant (490 dollars par an et par habitant d'après la Banque mondiale).
Lire aussi : L'ONG ACAJ appelle à enquêter sur le patrimoine de l'ex-président KabilaAvec son budget 2020 de 10 milliards de dollars, le gouvernement du président Félix Tshisekedi voulait financer la gratuité de l'enseignement primaire.