La décision fait suite à une initiative du procureur de la CPI. Louis Moreno-Ocampo avait, en effet, demandé à ce que Mouammar Kadhafi, son fils Seif-al-Islam, et le chef des renseignements libyens Abdullah al-Senussi, fassent l’objet de mandats d’arrêt internationaux.
Le célèbre procureur estime que durant la répression du soulèvement anti-Kadhafi, le leader libyen et son gouvernement ont attaqué des manifestants et ordonné aux tireurs d’élite de faire feu sur des civils quittant une mosquée.
M. Ocampo a finalement obtenu gain de cause. Le juge Sanji Monageng, a estimé qu’il y avait “des raisons de penser” que le dirigeant libyen et son fils étaient “criminellement responsables” de meurtres et persécutions de civils.
Des faits que rejettent les intéresses. Le gouvernement de Mouammar Kadhafi nie avoir visé les civils et accuse, au contraire, les frappes aériennes de l’OTAN d’être à l’ origine de ces violences.
Par ailleurs, à Tripoli, la capitale, des témoins disent avoir entendu deux importantes explosions. Ils affirment aussi que de la fumée s’échappait du quartier de la résidence de Mouammar Kadhafi.
Dimanche 26 juin, du coté des montagnes de l’Ouest du pays, les rebelles affirmaient notamment avoir gagné du terrain. Ils se seraient battus contres les forces gouvernementales dans une localité stratégique situé à 80 km au sud-ouest de Tripoli.