La communauté internationale accentue sa pression sur le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad au moment où ce dernier déploie des troupes et des chars additionnels contre les manifestants antigouvernementaux.
Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu se réunissent, mercredi, pour discuter de la situation en Syrie et s’entendre sur une déclaration commune condamnant la répression des protestataires syriens.
« Daraa, au Sud du pays, demeure encerclé ; très peu d’informations confirmées nous arrivent, des ONg syriennes parlent de 35 morts ces derniers jours, mais on ne peut pas confirmer », a fait savoir Nadim Houry de Human Rights Watch au Liban.
Selon l’agence Reuters, les leaders européens discuteront, vendredi, de possibles sanctions contre la Syrie.
Le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu se propose, de son côté, de tenir une session spéciale, vendredi, dans l’espoir de persuader le président Bachar al-Assad d’arrêter l’assaut de ses troupes contre les manifestants.
De cette réunion, Human Rights Watch attend « une condamnation » de même que « la formation d’une enquête internationale pour les violations graves des droits de l’Homme qui ont été commises en Syrie durant ces dix dernières semaines », a précisé Nadim Houry.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a appelé, mardi, à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les violences en Syrie. Il a condamné l’utilisation des chars et des tirs à balles réelles contre les manifestants.
De nombreux soldats été déployés, tôt mercredi, à Douma, dans la banlieue de Damas, ainsi que dans la ville côtière de Banias. Les militaires ont renforcé leurs positions à Daraa, un des foyens de tension du pays.
Plus de 400 personnes ont trouvé la mort depuis le début des manifestations antigouvernementales, le mois dernier. Les groupes syriens de défense des droits humains parlent d’au moins 500 morts.