Ce pont d'une voie enjambant l'Euphrate, à circulation alternée, fut inauguré en 1932 par le roi Fayçal afin de relier les deux rives de cette ville de la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak.
Après l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, il avait acquis une sinistre réputation: le 31 mars 2004, lors d'une attaque insurgée contre un convoi de la compagnie de sécurité américaine Blackwater, quatre agents avaient été battus et leurs corps brûlés, avant d'être suspendus à la rambarde du pont.
A la suite de ces exécutions, l'armée américaine avait lancé la première bataille de Fallouja.
En juin 2015, l'EI y avait pendu un soldat irakien. Quelques mois plus tard, les jihadistes avaient fait sauter le pont pour empêcher l'avancée de l'armée irakienne, appuyée dans les airs par la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.
Malgré la destruction du pont, la ville a été reprise aux jihadistes le 26 juin 2016.
Entamée en octobre 2017, la reconstruction avait été interrompue en février 2018 après la découverte d'explosifs, certains sur la berge, et d'autres immergés dans le fleuve sous le pont, explique le PNUD, le fonds des Nations unies pour le développement, dans un communiqué publié dimanche.
"La reconstruction a coûté 1,3 million de dollars", ajoute l'agence onusienne qui précise qu'elle a eu lieu avec l'aide du gouvernement néerlandais.
"Ce pont est très important car il relie l'est de Fallouja au nord-ouest de la ville et à Ramadi", chef-lieu d'Anbar, affirme de son côté à l'AFP Yahya al-Mohammadi, chef du département de la planification, du conseil provincial d'Anbar.
Avec AFP.