Une mise en garde qui se répète chaque année alors que "toutes les mesures ont été prises" pour assurer la sécurité des pèlerins, a répliqué le ministère tunisien des Affaires étrangères, tandis que le responsable de la synagogue de la Ghriba à Djerba a dénoncé une tentative de "gâcher le pèlerinage".
Le contre-terrorisme israélien, cité dans un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a affirmé que "des éléments terroristes, notamment affiliés au jihad mondial, continuent à agir en vue de mener des attaques en Tunisie".
"Le risque d'attaques, également contre des juifs, existe", poursuit le texte qui exhorte les Israéliens à éviter la Tunisie et appelle ceux qui y seraient présents à "quitter immédiatement le pays".
Les autorités israéliennes "ont fait la même annonce les années précédentes. (Ce pèlerinage) se déroulera dans les meilleures conditions possibles, nous avons pris toutes les mesures pour assurer la sécurité de cet évènement religieux national", a déclaré à l'AFP à Tunis Bouraoui Limam, responsable de la communication au ministère tunisien des Affaires étrangères.
Depuis Djerba, le président de la synagogue de la Ghriba, Perez Trabelsi, a critiqué une mise en garde visant selon lui "à gâcher le pèlerinage".
"Je dis aux gens: +venez (à Djerba)+. Nous sommes dans un pays sécurisé, ils vous ont menti pour que vous ne veniez pas", a-t-il dit sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM.
Durant Lag Ba'Omer, célébrée cette année à partir du 12 mai, les pèlerins juifs se rendent sur les tombes de rabbins vénérés, ainsi qu'à la célèbre synagogue de la Ghriba à Djerba, la plus ancienne d'Afrique.
Une des dernières communautés juives du monde arabe subsiste à Djerba où le nombre de pèlerins a considérablement diminué depuis un attentat suicide revendiqué par Al-Qaïda, qui avait fait 21 morts en 2002.
Avant cette attaque, le pèlerinage attirait près de 8.000 visiteurs par an, en provenance notamment de France, d'Israël ou d'Italie.
Récemment, l'assassinat d'un ingénieur en aéronautique belgo-tunisien a provoqué de sérieux remous en Tunisie. Le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza avait accusé Israël d'avoir commis le meurtre de Mohamed Zaouari, 49 ans, décrit comme l'un de ses dirigeants et spécialisé dans le développement de drones.
En avril, peu avant la Pâque juive, Israël avait exceptionnellement fermé pendant 11 jours le point de passage de Taba vers le Sinaï égyptien. L'Etat hébreu avait pris cette mesure à la suite d'un tir de roquette depuis le Sinaï revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) et au lendemain de deux attentats meurtriers contre des églises coptes en Egypte revendiqués par le groupe jihadiste.
Avec AFP