Depuis la toute première attaque de la secte Boko Haram à Diffa en février 2015, c'est la deuxième fois que le président Issoufou Mahamadou se rend dans la région.
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Face aux dures épreuves qu'elles ont subies, les populations ont réclamé une visite symbolique de compassion du chef de l'Etat. Bien que tardive pour beaucoup, celle effectuée en quelques heures dans cette matinée du samedi 9 novembre n'a pas été boudée.
"Nous sommes vraiment très heureux de l'arrivée du président de la République à Diffa parce que, depuis un moment, la population vit dans une psychose à cause de l'insécurité à laquelle est venu s'ajouter le problème des inondations. Depuis un moment, les gens attendent l'arrivée du président et il n'est pas venu, mais aujourd'hui, il est là vraiment, et nous sommes très heureux de son arrivée", a confié un habitant venu à l'accueil.
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Au delà du soutien aux populations civiles face la teneur de Boko Haram, la visite du président est aussi un signe d'encouragement supplémentaire aux forces de défense et de sécurité engagées sur le terrain dans le combat contre l'ennemi.
A la place d’armes de la zone de Défense n°5, Issoufou Mahamadou s'est directement adressé aux militaires. "Je tiens à vous exprimer de vive voix, toute ma satisfaction et toutes mes félicitations pour ce que vous faites sur le terrain, je tiens aussi à louer votre professionnalisme et votre combativité".
Boko Haram mène une guerre d’usure, d’où sa résilience qui inscrit la guerre dans la durée. Mais pour le président Issoufou, le terrorisme n’a pas d’avenir.
"Il sera vaincu car la cause qu’il défend n’a aucune noblesse, ni porteuse d’aucune valeur morale. Il sera vaincu, car sa cause n’a rien à voir avec l’islam qui est, comme on le sait, une religion de paix, une religion de juste milieu".
Avant de prendre congé des éléments des forces de défense et de sécurité le chef suprême des armées nigériennes les a exhortés "à plus de vigilance et de collaboration avec toutes les autorités administratives, coutumières et religieuses, les populations dans leur ensemble, les humanitaires, les pays amis et partenaires stratégiques qui accompagnent le Niger".
"Si nous agissons tous unis en synergie, les terroristes de Boko Haram n’ont aucune chance de l’emporter", a conclut le chef de l'Etat nigérien.