Les Ivoiriens doivent se rendre aux urnes dans moins de six semaines pour l’élection présidentielle. Ce scrutin doit sceller la réunification du pays après la guerre civile qui a éclaté en 2002. Il a été reporté à six reprises au cours des cinq dernières années suite à des disputes sur les critères l’éligibilité et la liste électorale.
Ce mois-ci, les candidats à la présidentielle ont accepté la liste électorale définitive, ouvrant la voie à l’élection du 31 octobre. Le président Laurent Gbagbo se dit confiant qu’elle aura bien lieu à cette date, affirmant que tous les problèmes ont été réglés. Les seules questions qui subsistent sont des « questions d’intendance », a-t-il expliqué.
Mardi, le chef de l’Etat ivoirien et le Premier ministre Guillaume Soro, de même que les candidats Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara se sont retrouvés à Ouagadougou, autour du médiateur, le président Blaise Compaoré.
Cette septième réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) a débattu des questions en suspend de même que des difficultés potentielles qui pourraient retarder le processus, a expliqué le chef de l’Etat burkinabé. Malgré les progrès, des défis organisationnels et sécuritaires subsistent, a-t-il souligné. La liste électorale attend d’être publiée, les bureaux de vote doivent être installés et les cartes d’électeur devront être distribuées.
A l’issue de la réunion de mardi, Alassane Dramane Ouattara a déclaré, de son côté, que « ces élections seront paisibles ». Les Ivoiriens ont trop souffert à cause des récentes crises, a-t-il dit, assurant ce scrutin sera libre et transparent. Ce sera une occasion pour les leaders politiques de montrer qu’ils peuvent transcender les ambitions personnelles et respecter la volonté des Ivoiriens, estime-t-il.