Un membre du parti politique de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo nie les accusations du gouvernement faisant état d’un complot visant à renverser le président Alassane Ouattara. La tentative de coup d’État allait être menée, selon le gouvernement, par des officiers militaires exilés fidèles à l'ancien chef d’État.
Tcheide Jean Gervais, le trésorier du Front populaire, a déclaré à la VOA qu'il n'existe aucune preuve d'une telle tentative de coup d'État, affirmant que le gouvernement du président Alassane Ouattara a inventé cette histoire pour des raisons politiques.
Le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko a déclaré à la télévision d’État, mardi soir, que les autorités ont arrêté plusieurs suspects, y compris le colonel Kate Gnatoa identifié comme le leader du groupe. Selon le ministre de l’Intérieur, l’ancien ministre de la Défense Lida Kouassi était impliqué dans la préparation du coup.
Mais Gervais a nié les allégations contre Kouassi, disant que le gouvernement viole ses droits en lui refusant l'accès à un avocat. Il a également déclaré que le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien, veut connaître les charges exactes retenues contre les putschistes présumés.
Suites à cinq mois de violences post-électorales en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a été appréhendé en avril 2011, accusé de crimes contre l’humanité et transféré à la CPI.