Sur les deux derniers kilomètres de course, quatre à cinq personnes isolées ont franchi à tour de rôle les barrières de sécurité pour courir sur la voie réservée aux athlètes en arborant des pancartes proclamant : "Fora Temer" ("Dehors Temer").
Ils ont immédiatement été repoussés sur les côtés par des motards de la police militaire escortant les compétitrices.
La télévision qui retransmettait la course en direct ne s'est pas attardée sur ces incidents, procédant à de brusques changements de caméras.
D'autres manifestants ont brandi des pancartes "Fora Temer" le long du parcours, sans toutefois faire irruption au milieu des athlètes.
Michel Temer, 75 ans, exerce la présidence par intérim du Brésil depuis la suspension de la présidente de gauche Dilma Rousseff le 12 mai par les sénateurs, dans le cadre d'une procédure de destitution controversée qui devrait se conclure fin août, quelques jours après la fin des JO.
Accusée de présumés maquillages des comptes publics, Mme Rousseff se dit victime d'un coup d'Etat institutionnel ourdi par M. Temer, son ex vice-président, qu'elle qualifie de "traître" et d'"usurpateur".
Michel Temer, tout aussi impopulaire que Dilma Rousseff, avait été copieusement hué par le public du stade Maracana lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Rio le 5 août.
Les jours suivants, la police avait confisqué sur les sites olympiques diverses pancartes de manifestants sur lesquelles il était écrit "Fora Temer !" ("Dehors Temer !").
Dans de nombreux cas, les protestataires se contentaient de tenir une petite feuille de papier avec ces mots, en silence.
Le comité d'organisation Rio-2016 avait justifié ces mesures en invoquant la charte olympique qui interdit les manifestations à caractère politique ou religieux pendant les compétitions.
Mais un juge fédéral brésilien a interdit à Rio-2016, qui a fait appel, de contrôler les manifestations politiques pacifiques sur les sites olympiques, au nom de la liberté d'expression garantie par la Constitution du pays.
Avec AFP