L'intérieur des Sixers de Philadelphie, né à Yaoundé et âgé de 28 ans, "a fait sa demande de nationalité et il espérait l'avoir pour pouvoir jouer en équipe de France. Aux dernières nouvelles, il est encore dans ce processus-là", a confirmé Diaw lors d'une conférence de presse à Nanterre (Hauts-de-Seine) où les Bleus s'entraînent avant des matches de qualifications pour la Coupe du monde 2023.
Mais l'éventuelle naturalisation d'Embiid ne lui garantirait pas pour autant un accès direct à l'équipe de France selon le manager général des Bleus. "Le jour où ce sera obtenu, ce sera un autre sujet de faire une sélection et de prendre les joueurs qui ont les capacités de porter cette équipe de France en restant dans l'état d'esprit du groupe", a souligné Diaw.
Les premières approches d'Embiid auprès de la Fédération française de basket-ball (FFBB) datent de 2016. Révélée deux ans plus tard, elles avaient suscité des réactions guère enthousiastes, l'arrière Evan Fournier estimant notamment que "jouer pour un pays avec lequel tu n'as pas d'attaches c'est dérangeant".
Le capitaine et ailier des Bleus Nicolas Batum s'était montré lui plus nuancé à propos d'une possible intégration du meilleur marqueur de la saison en NBA (30.6 point de moyenne) en équipe de France, dans un entretien au journal L'Equipe en mai. "Je peux comprendre que cela dérange éthiquement, mais (...) une raquette Embiid-Gobert (pivot des Bleus NDLR), p...n !", avait-il dit.
"Donc voilà, éthiquement, je comprends, mais 'baskettement'...", avait ajouté Batum.