Cette contestation populaire, inédite depuis des années, ciblant un projet de réforme fiscale et une hausse des prix du carburant et de l'électricité, a contraint il y a juste dix jours le Premier ministre Hani Mulqi à la démission.
Ce projet de loi très contesté a été formellement retiré, ont annoncé jeudi les autorités, comme elles l'avaient promis la semaine dernière.
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Le nouveau Premier ministre Omar al-Razzaz a formé un gouvernement de 28 ministres, dans lequel 14 d'entre eux ont conservé leur portefeuille. Il compte sept femmes.
Les ministres des Affaires étrangères Aymane Safadi et de l'Intérieur Ibrahim al Mabidine conservent leur poste.
Le portefeuille de la Défense revient à M. Razzaz, nouveau chef du gouvernement.
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Le gouvernement compte des nouveaux ministres des Finances, du Plan et de la Coopération internationale et du Développement régional.
Dès sa désignation le 4 juin, le Premier ministre s'était engagé "à dialoguer avec les différentes parties" afin de "parvenir à un système fiscal juste pour tout le monde".
Le royaume jordanien, largement dépendant des aides étrangères et dépourvu de ressources naturelles, s'est engagé auprès du Fonds monétaire international (FMI) à réduire sa dette publique en échange d'un prêt de plusieurs centaines de millions d'euros.
Avec 18,5% de chômage, 20% des habitants vivant à la limite du seuil de pauvreté et des hausses de prix répétées, le projet de loi fiscale avait déclenché des manifestations de plusieurs jours à Amman et dans les grandes villes du pays.
Le texte retiré prévoyait une augmentation entre 5% et 25% de l'impôt sur le revenu pour les particuliers et imposait les personnes ayant un salaire annuel supérieur à 8.000 dinars (environ 9.700 euros).
Face à cette contestation sociale, trois monarchies pétrolières du Golfe, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït, sont venues à la rescousse en accordant à la Jordanie une aide de 2,5 milliards de dollars.
L'enveloppe, annoncée à l'occasion d'un sommet dans la ville sainte de La Mecque, comprend un acompte versé à la banque centrale de Jordanie, une garantie de la Banque mondiale, un soutien budgétaire sur cinq ans et le financement de projets de développement, selon l'agence officielle saoudienne Spa.
Donnant la réplique à Ryad et Abou Dhabi, avec lesquels il est en crise diplomatique, Doha a annoncé mercredi la création au Qatar de 10.000 emplois pour des Jordaniens et une aide de 500 millions de dollars d'investissements à la Jordanie.
Avec AFP