Devant leur poste télévisé ou dans la salle du Congrès, des millions de Congolais ont écouté le discours du président Joseph Kabila.
"Pendant 15 ans, les Congolais m'ont accordé leur confiance", a débuté le président. Avant d'entamer son discours, le président a demandé une minute de silence pour les victimes de Beni, Kasai, Kinshasa, et d'autres.
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Pourtant, la situation politique en RDC n'a rien de réjouissant. La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection de M. Kabila en 2011 au terme d'un scrutin contesté. La crise a été aggravée par le report de la présidentielle qui devait avoir lieu avant la fin 2016.
Le Premier ministre a posé sa démission ce lundi. Pour l'instant, aucune nomination n'a été publiée.
Il rappelle qu'en 2001, il s'était engagé à "opérer des changements profonds". Il se félicite "d'une chemin semé d'embûches mais dont on peut être fiers" avec par exemple, le passage à la décentralisation et les 26 provinces.
Lors de son discours, il a déclaré que le pays avait été montré du doigt mais fait dorénavant partie des exemples dand la lutte contre les violences sexuelles par exemple. Il explique également que le budget de l'éducation a augmenté, de 1% en 2001 à 15% en 2015.
Selon lui, la RDC a renoué avec la croissance grâce à la réduction de la dette et le contrôle de l'inflation.
Le président en a profité pour "condamner fermement" les événements du 19 et 20 septembre 2016. "La stabilité politique doit être considérée comme un patrimoine commun", a-t-il ajouté.
Le président n'a toujours pas donné de date pour une prochaine élection présidentielle, qui aurait dû avoir lieu en décembre 2016, ni le nom d'un Premier ministre qui aura pour mission de "mener le peuple à l'élection".
Il a promis de désigner "incessamment" un nouveau Premier ministre dans les rangs de l'opposition ayant pris part au "dialogue national", après la démission lundi de l'ancien chef du gouvernement Augustin Matata Ponyo dans le cadre de l'accord.
"En tant que garant des institutions, je ne peux permettre que notre pays ne soit pris en otage par une frange de la classe politique", a-t-il insisté.
M. Kabila a dénoncé toute tentative de "s'emparer du pouvoir de l'État par la force" alors que "dans quelques mois les scrutins seront convoqués" après l'élaboration des listes électorales par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Il explique que la Constitution a été respectée et appelle les jeunes à ne pas suivre les politiques de l'opposition. Il appelle les jeunes à "ne plus servir de marche-pied à des politiciens" et à s'enrôler pour ces causes.
Au pouvoir depuis 2001, M. Kabila à qui la Constitution interdit de se représenter, a promis de "respecter la Constitution dans son intégralité", sans dire expressément qu'il ne briguerait pas un troisième mandat.