Prison ferme pour un ex-conseiller diplomatique de Trump

George Papadopoulos (à gauche), conseiller de la politique étrangère du président américain Donald Trump, arrive au tribunal de district des États-Unis pour sa condamnation à Washington le 7 septembre 2018.

Un tribunal fédéral a condamné vendredi à 14 jours de prison George Papadopoulos, un ancien conseiller diplomatique de Donald Trump coupable d'avoir menti dans l'enquête sur une possible collusion entre Moscou et l'équipe de campagne du candidat républicain.

M. Papadopoulos a également écopé d'une amende de 9.500 dollars et d'un an de libération conditionnelle assortie de travaux d'intérêt général. Il avait plaidé coupable en octobre 2017 de faux témoignage au FBI.

L'homme de 31 ans a été à l'origine de la fameuse enquête russe qui irrite fortement le président Trump depuis plus de 15 mois. Sa sentence est relativement légère, étant donné qu'il encourait six mois de prison.

"J'étais jeune et ambitieux", a expliqué dans la salle d'audience George Papadopoulos. "J'ai commis une grave erreur, qui m'a coûté très cher, et j'en ai honte".

Le juge a expliqué avoir pris en considération les "remords sincères" exprimés par le trentenaire, qui avait caché aux enquêteurs la vérité sur ses rencontres avec des émissaires de la Russie à quelques mois de l'élection présidentielle de novembre 2016.

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M. Papadopoulos fut le premier conseiller de M. Trump à accepter de collaborer avec l'équipe du procureur spécial Robert Mueller.

"Il fut le premier domino et beaucoup d'autres sont tombés depuis", ont écrit dans leurs arguments ses avocats, en référence à la mise en cause de l'ancien chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, ou encore de son ancien avocat personnel, Michael Cohen, dans le cadre de cette enquête tentaculaire.

George Papadopoulos, un jeune homme sans grande expérience propulsé dans l'équipe de campagne en mars 2016, "n'est qu'une "petite pièce dans une vaste enquête", plaidaient-ils.

Petite peut-être, mais décisive. Le FBI, qui enquêtait déjà sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine, a ouvert un volet sur une possible collusion avec l'équipe de campagne de Donald Trump après avoir appris la nature des échanges entre George Papadopoulos et des intermédiaires de la Russie.

Le conseiller, qui tentait d'organiser une rencontre entre le président Vladimir Poutine et le candidat Trump, avait été informé dès avril 2016 que des Russes possédaient "de quoi salir" la candidate démocrate Hillary Clinton, sous la forme de milliers d'e-mails, information qui n'était pas encore publique.

"Même l'équipe de Clinton n'était pas au courant que les Russes possédaient les e-mails volés", selon un rapport parlementaire.

Avec AFP