"Le président Joseph Kabila est arrivé à Kananga pour une visite de réconfort moral des familles éplorées. Il a voulu écouter de ses propres oreilles les populations", a déclaré à l'AFP, Louis d'Or Balekelayi, conseiller en communication du ministre de l'Intérieur.
"C'est à l'issue des audiences accordées aux différentes couches de la population que le chef de l'État pourra s'adresser à la population de Kananga", a-t-il ajouté, sans préciser la durée de cette visite qui intervient huit mois après le déclenchement des violences.
Depuis septembre 2016, le centre de la RDC est secoué par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué le mois précédent lors d'une opération militaire après s'être révolté contre les autorités de Kinshasa.
Un élu d'opposition a estimé à "plus de trois mille" le nombre de personnes tuées dans deux des cinq provinces du centre de la RDC théâtres d'affrontements entre des miliciens Kamwina Nsapu et les forces de sécurité depuis le début de l'année.
Plus d'une centaine de ces miliciens démobilisés étaient à l'aéroport de Kananga lors de l'arrivée de M. Kabila, selon deux témoins interrogés par l'AFP.Lundi, le chef de la police du Kasaï-central, le général Gilbert Vumilia, avait annoncé à la presse locale leur "intégration" au sein de la police congolais, "après formation".
Selon l'ONU, ces violences qui impliquent miliciens, soldats et policiers ont fait plus de 400 morts, - dont deux enquêteurs de l'organisation internationale assassinés en mars - et causé le déplacement de 1,27 million de personnes.
L'armée congolaise a de son côté déclaré à la mi-mai que plus de 500 personnes avaient été tuées depuis fin mars dans les opérations du Kasaï.
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