Monnaie commune utilisée par 15 pays francophones d'Afrique de l'ouest et du centre (155 millions d'habitants), liée à l'euro par un système de parité fixe, le "CFA" fait débat: considéré comme un facteur de stabilité par ses défenseurs, il est jugé par ses détracteurs comme un frein au développement des pays aux économies fragiles.
Pour garantir sa parité, les Etats africains doivent déposer 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français, ce qui entame leur souveraineté, selon certains économistes.
"Nous pouvons tout à fait changer les règles du jeu, ils appartient aux Africains de le décider", a estimé M. Kaboré, lors d'une interview à Ouagadougou avec des journalistes de TV5 Monde, RFI et Le Monde.
"Au niveau de la Cédéao nous avons engagé un processus pour mettre en place une monnaie" commune, a-t-il rappelé, en jugeant que celle-ci pourrait être créée "très prochainement".
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest a réitéré fin octobre sa volonté de créer dès 2020 une monnaie unique pour ses 15 pays membres qui emploient actuellement huit monnaies différentes, dont le franc CFA.
Mais ce calendrier paraît difficile à tenir en raison des écarts macro-économiques persistants entre les différents pays de la zone et des réserves du Nigeria, poids-lourd de la région.
Avec AFP