Au lendemain de l’attaque qui a fait 38 morts et des dizaines de blessés, c’est la tristesse et la consternation dans les rues de Ouagadougou.
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"En toute sincérité, on est vraiment triste. Franchement, les autorités doivent savoir comment nous sortir de là. Nous sommes pris entre les quatre murs. C’est comme si elles ne prennent pas le problème au sérieux", a dit Hamado Ouedraogo, commerçant à Ouagadougou.
"Ça touche le cœur de savoir que j’ai des frères et sœurs qui meurent chaque jour. Ce n’est pas une question du gouvernement seulement. Les populations aussi doivent s’y mettre", a indiqué Céline Oubda, une étudiante.
En plus du deuil national décrété, Roch Kaboré appelle à la mobilisation générale.
"J’engage les forces de défense et de sécurité à traquer et combattre sans concession les terroristes et tous leurs complices et appelle notre peuple à la mobilisation générale contre le terrorisme. J’ai ordonné le recrutement de volontaires pour La Défense de la patrie dans les zones sous menace", a annoncé le président Kaboré.
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Pour l’analyste Siaka Coulibaly, cette décision de recrutement de volontaires pour la "défense de la patrie" doit être bien encadrée.
"Cette mesure de mobilisation qui est évoquée depuis pas mal de temps que le chef d’Etat vient de matérialiser par une décision de recrutement de jeunes dans les différentes régions concernées par le terrorisme, c’est une mesure qui peut s’insérer dans le cadre d’un dispositif cohérent de défense du territoire. Mais s’il s’agit juste de mobiliser des jeunes afin qu’ils jouent un rôle distinct du travail que font les forces de défense et de sécurité, je crains fort que l’opération, non seulement ne donne pas de résultat, mais même qu’elle peut exposer les populations au terrorisme encore plus que par le passé", explique M. Coulibaly.
Les autorités pensent que le pays peut contenir cette menace terroriste. Mais c’est la déception au sein de la population qui estime qu’il faut encore faire plus.