Du côté de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti du président congolais Félix Tshisekedi dont M. Kabund est président intérimaire, on se refuse pour l'instant d'avancer le nom d'un éventuel successeur.
"Tout dépend maintenant du chef de l’Etat. C'est lui qui doit nous donner le nom", a réagi à VOA Afrique le député Léon Mukayi, président du groupe parlementaire UDPS.
Le dépôt des candidatures au poste du 1er vice-président de l’Assemblée nationale aura lieu du 6 au 8 juin.
Le 28 mai, l’UDPS avait, à l’issue d’une réunion de certains de ses organes, mis en garde les députés élus sur sa liste de déposer leur candidature, sous peine de radiation du parti. Et avec, la perte de qualité de député.
M. Kabund, la trentaine, a été déchu le 25 mai lors d’un vote consécutif à une pétition signée par 62 députés.
Au départ, l’UDPS indiquait vouloir garder ce poste vacant. Mais certains du parti n’ont pas épousé cet avis, à l’instar du constitutionnaliste André Mbata qui, après une audience avec le président Tshisekedi, avait déclaré que le parti ne pouvait rester bloqué pour et par un seul individu.
D’autres aussi ont exprimé le même point de vue. C'est le cas du président de la commission électorale du parti, Jaquemain Shabani.
Pour sa part, M. Kabund a, la semaine passée, rejeté sa destitution et promis de saisir la justice. Et il pourrait marquer un point.
En effet, l’auteur de la pétition qui l’a fait tomber, le député Jean-Jacques Mamba, du Mouvement pour la Libération du Congo, parti de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, avait été arrêté pour avoir truqué la signataire d'au moins deux députés. Il a par la suite été libéré après la rétraction des deux accusateurs.
L’affaire a été suspendue au niveau de la justice et pourra reprendre après la session parlementaire.