Selon des sources officielles, l'opposant congolais a demandé l'autorisation de quitter le pays pour se faire soigner et sa requête a été acceptée par les autorités de Kinshasa.
"Moïse Katumbi a sollicité une mise en liberté provisoire couverte par un certificat médical qui dit qu'il a besoin de soins appropriés à l'étranger. Le procureur a accédé à cette demande et l'a autorisé à partir", a déclaré à l'AFP le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba.
M. Katumbi "peut partir à tout moment, toutes les dispositions sont prises", a ajouté M. Thambwe Mwamba.
"Il y a des conditions [pour M. Katumbi], notamment ne pas s'exprimer bruyamment sur le dossier entre les mains de la justice", a précisé de son côté le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
La justice congolaise a annoncé jeudi l'ouverture prochaine d'un procès pour atteinte à la sûreté de l'État contre M. Katumbi, candidat déclaré à la succession du président Joseph Kabila, qu'un récent arrêt autorise à se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat fin 2016.
Au vu des chefs d'accusation retenus contre lui, M. Katumbi, richissime homme d'affaires de 51 ans, encourt la peine de mort (systématiquement commuée en prison à vie en vertu d'un moratoire sur l'application de la peine capitale en RDC).
Ex-allié de poids de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, M. Katumbi est passé à l'opposition en septembre en même temps qu'il démissionnait de ses fonctions de gouverneur du Katanga (province du sud-est de la RDC démantelée depuis lors) et qu'il accusait M. Kabila de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.
Avec AFP