Kenya : manifestation à Paris contre l'attentat de l'université de Garissa

ILa tour Eiffel à ParisMarch 28, 2015.

Quelque 300 personnes se sont rassemblées mercredi soir place de la République pour honorer les victimes de l'attentat de l'université de Garissa qui a fait 148 morts.

Arborant des drapeaux et vêtus aux couleurs du Kenya, ils entouraient un long drap blanc maculé d'empreintes de mains rouge vif en l'honneur "des étudiants de Garissa" avec de nombreux messages aux victimes de l'attentat ainsi que celui du musée du Bardo à Tunis le mois dernier.

"Charlie, Tunis, Garissa: c'est la même cause," insiste le Tchadien Abdelkerim Yacoub Koundougoumi de l'association Active generation, à l'origine du rassemblement. Pour lui, "la solidarité n'a pas de nationalité (...) où ils frapperont, nous irons, car nous n'avons pas peur. Ils ne gagneront pas."

Catherine, 26 ans, a vécu un an au Kenya où elle se rappelle avoir été "très touchée par la motivation des jeunes, leur confiance dans l'avenir. Ca me fait beaucoup de mal de voir que c'est cette jeunesse qui a été touchée".

"La jeunesse porte nos rêves. Que les terroristes tentent de la tuer, c'est inacceptable,", a lancé l'ambassadrice du Kenya en France, Salma Ahmed, drapeau kényan sur les épaules. "J'encourage aussi plus de Français à sortir exprimer leur indignation car nous sommes tous concernés par la menace terroriste", a-t-elle ajouté.

Des participants ont ensuite égréné tour à tour au microphone les noms de 112 des 142 étudiants tués alors qu'aucune liste officielle n'est diponible. Chaque nom a été suivi d'applaudissements avant d'observer une minute de silence puis d'entonner l'hymne kényan.

"C'est une manière de montrer que ces victimes étaient des humains avec des noms, une histoire," explique M. Koundougoumi.

Au moins 148 personnes, essentiellement des chrétiens, ont été tuées jeudi dans l'attaque menée par les islamistes somaliens shebab contre l'université de Garissa, dans l'est du Kenya, selon un bilan officiel.

L'attaque est la plus meurtrière perpétrée au Kénya depuis les attentats d'Al-Qaïda contre l'ambassade des Etats-Unis à Nairobi en 1998 (213 morts).

Avec AFP