Les militants de l’Etat islamique (EI) menacent l'ensemble du Moyen-Orient, estime le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et la communauté internationale se doit de réagir. Aux Nations Unies (ONU), M. Kerry s'emploie à forger une coalition internationale contre ces militants.
M. Kerry a évoqué les ressources financières considérables de l'EI et la taille de la zone sous contrôle de ses militants en Syrie et en Irak, ce qui en fait une menace encore plus dangereuse que le réseau terroriste Al-Qaïda. Dans une interview avec la chaine detélévision MSNBC, le secrétaire d’Etat a dit que l'administration Obama est déterminée à empêcher cette menace de gagner les États-Unis.
« Nous avons appris avec Al-Qaïda que vous ne pouvez pas abandonner au sectarisme extrémiste des espaces où il peut faire avancer ses projets. Il est dangereux pour tous les pays de la région, et l’on ne saurait avoir un défi aux normes de comportement international, à la primauté du droit et aux Etats, sans le contester », a dit M. Kerry.
Les États-Unis mènent des frappes aériennes pour appuyer l’offensive terrestre des forces irakiennes visant à repousser les combattants de l’EI vers la Syrie. Interrogé sur la possibilité que des troupes américaines soient déployées sur le terrain, M. Kerry a dit sur MSNBC que l’administration Obama n’envisage pas cette option. « C’est un combat pour une région », a-t-il fait valoir.
« Chaque pays de la région est profondément menacé par ce qui se passe. Cela inclut l'Iran et le Liban – tout le secteur », a-t-il ajouté, et il est juste que le monde attende de la région qu’elle se défende.
Un porte-parole de l’EI a appelé lundi les fidèles de la milice à attaquer les citoyens des pays qui rejoignent toute coalition contre eux, alors même que M. Kerry poursuit ses efforts justement pour forger une telle coalition, ayant effectué la semaine dernière une tournée en Irak, Jordanie, Arabie Saoudite, Turquie et en Egypte.
Le chef de la diplomatie américaine a rencontré dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarifm, et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Tout comme les Etats-Unis, la France a mené des frappes aériennes en Irak, tandis que l'Iran soutient les forces irakiennes contre l'EI.