Pyongyang n'a pas répondu publiquement au président américain depuis qu'il a pris de court jusqu'à ses propres diplomates en acceptant l'invitation à un sommet, attribuée à Kim Jong Un.
"Nous pensons que le dirigeant nord-coréen examine désormais la situation", a déclaré la ministre sud-coréenne, Kang Kyung-wha, sur la chaîne américaine CBS. "Nous leur donnons le bénéfice du doute et le temps dont il pourrait avoir besoin pour donner un message public".
Aucun contact direct entre les deux ennemis n'a encore eu lieu, et ni la date ni le lieu n'ont été fixés pour cette rencontre censée porter sur l'avenir du programme nucléaire nord-coréen après des mois d'escalade.
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Des consultations entre hauts responsables de Corée du Nord et de Suède, pays qui représente les intérêts américains à Pyongyang, se sont conclues samedi à Stockholm sans annonce d'avancée concrète sur un possible sommet Trump-Kim.
La ministre sud-coréenne estime toutefois qu'"une voix de communication" a désormais été établie. "Je suis donc certaine qu'il y a un échange de messages", a-t-elle poursuivi sur CBS.
"Mais je crois aussi que le dirigeant nord-coréen peut avoir besoin de temps compte tenu de la rapidité avec laquelle le président Trump a accepté l’invitation à des discussions. Je pense que nous avons tous été assez surpris par la rapidité de cette décision", a-t-elle reconnu, avant de saluer la réponse du président américain.
"Il s'agit d'une décision extrêmement courageuse de la part du président Trump".
La ministre a souligné que le dirigeant nord-coréen avait "donné sa parole" sur son engagement vers la dénucléarisation, une condition essentielle à la tenu de ce sommet inédit.
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"Et ses mots ont un poids particulièrement lourd puisque c'est la première fois que ces mots viennent directement du dirigeant suprême de la Corée du Nord lui-même", a-t-elle précisé.
La Corée du Sud fait-elle confiance à Kim Jong Un? "Ce n'est pas une question de confiance. Il s'agit de discuter et d'appeler à agir. Et une fois que l'on constate ces actions, alors on peut avancer plus loin", a répondu Kang Kyung-wha.
Avec AFP