Dans une correspondance vue par VOA Afrique, M. André Kimbuta, le gouverneur de Kinshasa, s’appuie sur des ordonnances, dont certaines datent de depuis la colonisation, pour justifier le refus.
"Ces textes renseignent, entre autres, que : aucune inhumation ne pourra avoir lieu que dans un terrain affecté aux inhumations ; aucune habitation ne peut être élevée à une distance inférieure à 50 mètres des cimetières", rappelle l’autorité municipale.
"Eu égard à ce qui précède, votre proposition de procéder à l’inhumation de l’illustre disparu au siège de votre Parti politique ne saurait être retenue pour non-conformité à la loi", précise M. Kimbuta, invitant l’UDPS "au respect des prescrits de la légalisation en la matière".
L’UDPS s’était rabattue sur son siège après le refus des autorités de différents endroits publics proposés.
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Kinshasa, pour sa part, avait plutôt choisi un périmètre dans le cimetière huppé mais désaffecté de la Gombe. Mais les travaux démarrés pour la construction d’un caveau ont dû être arrêtés à la demande de la famille et du parti de Tshisekedi.
Mardi tard dans la soirée, l’UDPS a annoncé le renvoi à une date ultérieure du rapatriement de la dépouille mortelle de Tshisekedi après des accrochages autour de son siège, soldés par la mort d’un policier et des dégâts matériels. La police affirme avoir fait l’objet d’une attaque des partisans de l’UDPS.
Mais le parti dénonce, de son côté, "un montage et la provocation de la part du pouvoir visant à engager le pays dans la violence lors des obsèques", selon le secrétaire général de l’UDPS Jean Marc Kabund.