Kinshasa souhaite "le retrait définitif" des Nations unies en 2020

Le président congolais Joseph Kabila à Kinshasa, 7 mars 2018. (Twitter/RDC présidence de la République)

Kinshasa souhaite le départ en 2020 de la mission des Nations unies présente depuis 1999 en République démocratique du Congo, a indiqué mardi le ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu, une semaine après le vote d'un nouveau mandat d'un an.

"Nous avons fait savoir au Conseil de sécurité que ce mandat était considéré comme l'avant-dernier avant un retrait définitif de la force après vingt ans de présence dans notre pays", a déclaré M. She Okitundu au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.

Le ministre, qui a rang de vice-Premier ministre, a rappelé que le président Joseph Kabila avait déclaré que "la force onusienne ne peut nourrir l'ambition de rester indéfiniment" dans le pays devant les Nations unies en septembre.

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Le ministre a par ailleurs confirmé que la RDC ne participerait pas à une conférence des donateurs prévue à Genève le 13 avril sous l'égide des Nations unies et de l'Union européenne.

Kinshasa estime que l'ONU et les ONG exagèrent la crise humanitaire en RDC, classé en niveau maximum "d'alerte 3" (L3) par les Nations unies dans trois provinces (Tanganyika, Sud-Kivu et Kasaï).

Ce classement "projette une image de catastrophe extrême et généralisée assimilant la situation en RDC à certains pays du monde où se déroulent des guerres de haute intensité", a souligné M. She Okitundu.

"Ce qui n'est absolument pas le cas de la RDC qui fait plutôt face à des attaques non conventionnelles et asymétriques des groupuscules terroristes et groupes armés criminels", a-t-il ajouté.

Le ministre a d'ailleurs rappelé que Kinshasa "aurait voulu que l'éradication" des groupes armés "soit la trame de la nouvelle résolution" des Nations unies au Congo.

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A l'unanimité le 27 mars, le Conseil de sécurité a prorogé jusqu'au 31 mars 2019 le mandat de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) avec pour priorité la protection des civils et la mise en œuvre du processus devant déboucher sur des élections le 23 décembre.

La force de la Monusco est le plus important contingent onusien au monde avec un "effectif maximum autorisé de 16.215 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d'état-major, 391 policiers et 1.050 membres d'unités de police constituées", selon la dernière résolution.

Avec AFP