"Seul le kamikaze est mort et des gardes de sécurité ont été blessés", a annoncé le vice-Premier ministre Jenish Razakov aux journalistes.
Il a précisé que trois personnes avaient été hospitalisées, tous des Kirghizes membres du personnel de l'ambassade. Selon les médecins, aucun n'est gravement blessé.
Une source à la police de Bichkek a précisé à l'AFP qu'un monospace s'est lancé contre un portail de l'ambassade avant d'exploser dans le centre du complexe, près de la résidence de l'ambassadeur.
Une autre source des services de sécurité de ce pays d'Asie centrale frontalier de la Chine a précisé qu'un "engin explosif" avait été placé dans le véhicule.
Des habitants de Bichkek ont indiqué à l'AFP que le souffle de l'explosion avait fait trembler leurs maisons et brisé les vitres.
Des membres du personnel de l'ambassade de Chine et de celle, toute proche, des Etats-Unis ont été évacués, a indiqué le service d'urgence kirghize.
Pays pauvre à majorité musulmane, le Kirghizstan a une longue histoire d'instabilité politique et de lutte contre les islamistes radicaux.
Les autorités kirghizes s'inquiètent de l'influence croissante du groupe État islamique (EI) dans le pays et annoncent régulièrement avoir déjoué des attentats fomentés par l'EI.
L'an dernier, les forces de sécurité ont fait état de plusieurs affrontements meurtriers avec des "terroristes" à Bichkek.
Selon les autorités, quelques 500 Kirghizes combattraient dans les rangs de l'EI en Syrie et en Irak.
Des responsables chinois dans le pays ont déjà été la cible d'attaques, et l'un d'eux a été tué en 2000 dans un attentat attribué à la minorité musulmane chinoise des Ouïghours.
Avec AFP