"Il est bien arrivé", a déclaré à l'AFP un proche de Moïse Katumbi, présent à Johannesburg et qui a requis l'anonymat.
L'aéroport international de Lanseria à Johannesburg a confirmé l'arrivée vendredi soir d'un avion médicalisé en provenance de Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, d'où Moïse Katumbi avait décollé quelques heures plus tôt.
"Un avion médicalisé en provenance de Lubumbashi a atterri vendredi à 23H23 (21H23 GMT)", a déclaré à l'AFP le responsable des opérations de l'aéroport, Peter Botha.
L'avion était affrété par l'entreprise de services hospitaliers privés Netcare, a-t-il ajouté sans pouvoir préciser l'identité du patient dans l'appareil.
L'opposant congolais Moïse Katumbi a quitté vendredi soir la RDC, officiellement pour se faire soigner en Afrique du Sud. Son départ est intervenu au lendemain de l'annonce d'un procès engagé contre lui par l'Etat congolais.
L'entourage de Moïse Katumbi affirme que ce dernier a été blessé lors d'affrontements entre la police et des milliers de ses partisans à Lubumbashi le 13 mai, alors qu'il se rendait au palais de justice.
"Des bombes lacrymogène ont été tirées, ça a créé des problèmes respiratoires" chez Moïse Katumbi, a affirmé samedi à l'AFP son collaborateur à Johannesburg.
"Il est actuellement sous observation médicale" en Afrique du Sud, a-t-il ajouté, refusant de préciser dans quel établissement il avait été admis.
Abraham Katumbi, frère de Moïse Katumbi, qui a été blessé par "des jets de pierres" lors du même incident la semaine dernière à Lubumbashi, se trouve lui aussi en Afrique du Sud, a-t-il encore dit.
Ex-allié de poids du président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, Moïse Katumbi est passé dans l'opposition en septembre en même temps qu'il démissionnait de ses fonctions de gouverneur du Katanga (province du sud-est de la RDC démantelée depuis lors) et qu'il accusait le chef de l'Etat de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.
La justice congolaise a annoncé jeudi l'ouverture prochaine d'un procès contre Moïse Katumbi pour atteinte à la sûreté de l'État.
Ses détracteurs l'accusent de simuler une maladie pour se soustraire à la justice.
Avec AFP