L'ambassadeur des États-Unis au Cameroun convoqué

L'ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun Peter Henry Barlerin et le président Paul Biya à Yaoundé, le 17 mai 2018. (Twitter/président Paul Biya)

Le chef de la mission diplomatique américaine au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a été convoqué mardi par le ministre délégué à la présidence, chargé des relations extérieures, selon les informations obtenues par VOA Afrique.

Des sources ministérielles sous anonymat, précisent que "la convocation de Peter Henry Barlerin, avait trait à la déclaration faite le 18 mai dernier, par le diplomate américain au lendemain, d’une audience accordée par le président du Cameroun, Paul Biya".

Peter Henry Barlerin avait déclaré avoir suggéré à Paul Biya de "réfléchir à son héritage et à comment il souhaite que l'on se souvienne de lui dans les livres d'Histoire".

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La chancellerie américaine n’a pas laissé filtrer la moindre information relative à cette convocation de son ambassadeur.

D’autres sources diplomatiques à Yaoundé, confirmant à VOA Afrique la convocation de Peter Henry Balerin, "loin des caméras".



Les déclarations de l’ambassadeur américain ont suscité des réactions divergentes au Cameroun. Les partisans du président Paul Biya, ont critiqué la volonté de Washington "d’infantiliser le Cameroun".

"Nous n'acceptons pas l'infantilisation de la nation camerounaise. C'est en toute connaissance de cause qu'ils (les Camerounais) mettent leur bulletin dans l'urne", a déclaré, joint par téléphone depuis Libreville, le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary.

Une présidentielle est prévue cette année au Cameroun, à laquelle Paul Biya - 85 ans dont 35 au pouvoir - n'a pas dit s'il se présenterait.

L'ambassadeur américain s'est également exprimé sur la situation des régions anglophones du Cameroun, en proie à un conflit depuis des mois entre forces de l'ordre et séparatistes anglophones.

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Washington accuse Yaoundé d'"assassinats ciblés", parlant aussi "des incendies (ainsi que) des pillages de villages", tout en reconnaissant les exactions commises par les séparatistes.