"Je lance mon appel à l'Etat pour que ces violations cessent", a déclaré l'ex-présidente du Chili au dernier jour de sa visite en RDC.
Elle a demandé des "mesures" pour "endiguer" les "exactions commises par l'armée congolaise en particulier", dans une entretien à la radio onusienne Okapi.
Lire aussi : Sept morts en Ituri où séjourne Michelle BacheletLa Haute-commissaire a rencontré le président Félix Tshisekedi, investi il y a tout juste un an, le 24 janvier 2019.
"Les acteurs étatiques sont pour 54% responsables de ces violations" et "l'armée est responsable de "28% de ces abus".
Mme Bachelet s'appuie sur les statistiques de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), qui publie chaque mois "les principales tendances des violations des droits de l'homme".
Lire aussi : Tensions politiques en RDC: appel au calme des chefs religieuxEn novembre par exemple, la Monusco a répertorié 846 violations des droits de l'homme sur tout le territoire de la RDC. "Les agents de l'Etat sont responsables de 53% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d'au moins 19 personnes".
Mme Bachelet avait commencé sa visite jeudi en Ituri (nord-est) où des violences ont tué 701 civils depuis fin 2017, d'après un récent rapport du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'homme (BCNUDH).
Les violences visent particulièrement la minorité Hema, cible d'une milice d'extrémistes prétendant agir au nom de la communauté rivale Lendu.
Lire aussi : Tensions politiques en RDC: appel au calme des chefs religieuxPendant son séjour, elle ne s'est en revanche pas rendue dans les deux provinces du Kivu où les groupes armés violent les droits des civils (tueries, enlèvements, viols).
"Ces violations (des droits par les groupes armés) sont à la hausse et il y a aussi une augmentation des violences sexuelles", a-t-elle souligné.
Le président Tshisekedi avait promis "la consolidation d'un Etat de droit" dans son discours d'investiture. Mais "l'insécurité et l'impunité continuent d'entraver la progression des droits humains", a estimé l'ONG Amnesty International dans