L'opération vise à montrer aux alliés et à d'autres dans la région la force et la flexibilité de l'armée américaine: des F18 et des avions de soutien déployés sur le Truman ont réalisé 50 sorties de combats entre vendredi et lundi soir.
Selon le porte-parole du bâtiment, le lieutenant Tim Pietrack, 35 de ces sorties ont donné lieu à des frappes sur la Syrie et l'Irak.
Il s'est agi à chaque fois d'un soutien aérien aux combattants au sol, et non pas d'attaques directes contre une cible précise comme la destruction en janvier d'une banque utilisée par l'EI à Mossoul, dans le nord de l'Irak.
Les bombes ne visent pas toujours à tuer ou détruire: certaines dispersent des tracts destinés à soutenir le moral des combattants anti-EI ou à prévenir les civils d'attaques imminentes dans les environs.
Depuis que le Truman a franchi le canal de Suez, toutes les bombes létales ont été des missiles de 225 kg à guidage laser ou GPS, a expliqué le responsable de l'armement sur le porte-avion, Jim McDonald.
"Une bombe intelligente de 225 kg, on peut la faire exploser dans un salon si on veut, plutôt que de faire sauter toute la maison", a expliqué le "Gun Boss" du bateau. Par opposition, le raid contre la banque à Mossoul, dans lequel Daech a perdu des millions de dollars, a été mené avec plusieurs bombes de près d'une tonne.