L'armée annonce la reprise totale de l'enclave rebelle dans la Ghouta en Syrie

Le président syrien Bachar al-Assad serre la main d'un soldat de l'armée syrienne dans l'est de la Ghouta, en Syrie, le 18 mars 2018.

L'armée syrienne a annoncé samedi avoir repris intégralement l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale près de Damas après l'évacuation de derniers insurgés de la ville de Douma, au terme d'une offensive dévastatrice de près de deux mois.

"Tous les terroristes ont quitté (la ville de) Douma, le dernier de leurs bastions dans la Ghouta orientale", a annoncé l'agence de presse officielle syrienne SANA, citant un porte-parole de l'armée. Le régime utilise le terme de "terroristes" pour désigner les rebelles.

La Ghouta orientale a "été totalement nettoyée du terrorisme", a également déclaré ce porte-parole dans une déclaration retransmise à la télévision d'Etat.

Le régime de Bachar al-Assad avait lancé le 18 février une offensive pour reprendre les dernières zones rebelles dans cette région située aux portes de la capitale Damas.

Les violents combats et les bombardements dévastateurs ont tué plus de 1.700 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. Le chef de l'ONU avait alors estimé que la situation dans la Ghouta équivalait à "l'enfer sur terre".

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Le départ de derniers combattants rebelles de leur dernière poche dans la Ghouta intervient le jour de frappes menées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Ces pays accusent le régime de Bachar al-Assad d'avoir mené une attaque présumée chimique sur Douma le 7 avril, faisant plusieurs dizaines de morts selon les secouristes des Casques blancs.

Cette attaque chimique présumée a suscité l'indignation de la communauté internationale. Le régime syrien, et son allié russe, ont démenti toute implication, dénonçant des "fabrications" et une "mise en scène" des rebelles.

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Au lendemain de cette attaque, la dernière faction rebelle présente sur place, le groupe islamiste Jaich al-Islam, avait accepté un accord d'évacuation de ses combattants parrainé par Moscou, semblable aux initiatives qui avaient déjà obligé les groupes Faylaq al-Rahmane et Ahrar al-Cham à quitter d'autres zones de la Ghouta.

Avec AFP