L'armée égyptienne dit avoir tué un chef jihadiste dans le Sinaï

Des soldats de l'armée égyptienne dans le nord du Sinaï, en Egype, le 1er décembre 2017.

L'armée égyptienne a annoncé mercredi avoir tué un chef jihadiste dans la péninsule du Sinaï, où le groupe Etat islamique (EI) mène une insurrection contre le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi.

Selon un communiqué de l'armée, les forces égyptiennes ont attaqué "des zones montagneuses" et "tué Nasser Abou Zaqoul, le chef du groupe terroriste du centre du Sinaï après d'importants échanges de tirs".

L'armée ajoute qu'un fusil, deux grenades et une grande quantité de munitions ont également été retrouvés.

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L'armée égyptienne a lancé le 9 février une vaste campagne antijihadiste, en particulier dans la péninsule septentrionale du Sinaï, théâtre d'une insurrection d'une branche locale du groupe EI.

Au total, selon des chiffres officiels, plus de 100 jihadistes et au moins 22 militaires ont été tués depuis le lancement de cette opération baptisée "Sinaï 2018".

Depuis l'été 2013 et la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi à la suite de manifestations massives, l'Egypte est confrontée à des attaques de groupes extrémistes.

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Des centaines de soldats, de policiers et de civils sont morts dans ces attaques.

Fin novembre, le président Abdel Fattah al-Sissi avait donné trois mois à ses forces de sécurité pour rétablir la sécurité dans le Sinaï, un délai depuis prolongé.

M. Sissi a été réélu fin mars pour un deuxième mandat de quatre ans, avec 97,08% des voix.

Samedi dernier, le président a prolongé de trois mois l'état d'urgence qui avait été décrété en avril 2017, selon un décret publié au journal officiel.

Il s'agit de la quatrième prolongation de cette mesure d'exception dont l'instauration faisait suite à des attaques revendiquées par l'EI contre des églises coptes, à Tanta et Alexandrie (nord), qui ont fait 45 morts.

Cette mesure existe déjà depuis plusieurs années dans le nord du Sinaï.

Avec AFP