L'armée a été instruite de "déclencher les opérations terre et air pour faire partir tous les orpailleurs" de ces zones, a indiqué le ministre de la Sécurité, Ahmat Bachir, sur la radio d'Etat.
"Les forces de défenses sont instruites de détruire tous les gros engins, les citernes d'eau et de brûler tous les magasins et autres matériels des orpailleurs", a-t-il détaillé, indiquant que les forces de sécurité avaient "pour ordre de procéder aux arrestations de tous ceux qui tournent dans le parage".
Samedi matin, une "centaine de véhicules dont certains équipés de mitrailleuses 14,5 et 12,7 mm" ont attaqué Kouri Bougri, selon une source militaire à l'AFP.
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L'attaque avait été revendiquée par le groupe armé Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR).
Selon cette source qui a précisé que ces rebelles étaient venus de la Libye voisine, au moins trois membres des forces de sécurité tchadiennes, dont un colonel, ont été tués durant l'attaque. Aucun bilan officiel n'avait jeudi été communiqué par les autorités.
Samedi après-midi, N'Djamena avait seulement indiqué que "l'ennemi" avait été "repoussé" mais que "la poursuite continuait".
Kouri Bougri est située dans la région désertique du Tibesti, dans l'extrême nord du Tchad, une région qui attire des orpailleurs de différentes régions du Tchad en raison de ses ressources aurifères.
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Lundi, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de N'Djamena, dans le but de lancer des mandats d'arrêt internationaux dès que "les auteurs, co-auteurs et les complices seront identifiés", selon le procureur de la République du Tchad, Youssouf Tom.
Né en 2016 et basé en Libye, le CCMSR se définit comme une opposition politico-militaire au pouvoir du président tchadien Idriss Déby et revendique plusieurs milliers de combattants.
Depuis le Sud libyen et l'Est soudanais, plusieurs rébellions tchadiennes tentent de survivre grâce à des aides financières, au mercenariat ou à divers trafics, selon des analystes.
Avec AFP