L'Egypte libère un ressortissant irlandais après quatre ans de prison

Un accusé gesticule dans la cage des accusés lors de son procès devant un tribunal du Caire, en Égypte, le 22 août 2015.

Les autorités égyptiennes ont libéré vendredi Ibrahim Halawa, un ressortissant irlando-égyptien, acquitté par un tribunal du Caire après avoir passé quatre ans en prison à la suite de son arrestation lors d'une manifestation.

Le jeune homme de 21 ans était accusé d'avoir participé à des affrontements entre les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi et les forces de sécurité devant la mosquée Al-Fath au Caire, en août 2013.

Mi-septembre, le tribunal pénal du Caire avait acquitté M. Halawa, ainsi que 51 autres accusés, dont deux citoyens turc et américain. En revanche, 351 personnes ont été condamnées, dont 43 à la perpétuité.

Ibrahim Halawa "a été libéré", a affirmé à l'AFP un responsable de la sécurité sous le couvert de l'anonymat.

"Enfin, arrive le jour où je peux voir le ciel sans barreaux, respirer l'air pur et marcher en liberté", a écrit le jeune homme sur sa page Facebook.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar s'est dit "heureux de (sa) libération", assurant que le gouvernement irlandais l'aiderait à revenir auprès de sa famille "pour qu'il poursuive sa vie et ses études".

Au moment de son arrestation, M. Halawa et ses trois soeurs se trouvaient dans la mosquée Al-Fath, au plus fort de la sanglante répression visant les partisans de Mohamed Morsi, avec des centaines de personnes qui avaient fui les violences.

Tous les quatre avaient été arrêtés mais les trois soeurs avaient été libérées en novembre 2013.

Amnesty International avait qualifié le cas de M. Halawa de "grossière injustice" et appelé à la libération de "tous les prévenus arrêtés dans ce dossier et condamnés".

Depuis 2013 et la chute du président Morsi issu des Frères musulmans, les forces de sécurité égyptiennes mènent la chasse aux militants islamistes.

Dans le nord du Sinaï, elles affrontent des groupes armés, dont la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI). Des centaines d'officiers sont morts dans des attaques jihadistes.

Avec AFP