Le rapport des autorités et des agences onusiennes, après leur rencontre du mois de janvier, confirme que le pays est placé dans une phase humanitaire.
L'explosion du prix des denrées mène la vie dures aux budgets des ménages alors que l'absence de récolte a fait chuter les revenus des familles rurales et urbaines.
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Le centre administratif de la commune de Kabezi, en province duBujumbura-Rural, de petits champs de maïs, de haricots et de manioc s’étale à perte de vue.
Si la plupart affichent une verdure normale, la majorité de ces plants n’ont pas de fruits. Pour certains, la grêle a causé des dégâts énormes tandis que le trop de soleil a détruit des champs pour le malheur des habitants.
Cette femme, la trentaine, est mère de quatre enfants, nous raconte le calvaire des agriculteurs de cette localité, jadis grande productrice de denrées de première nécessite : "normalement, le prix des denrées alimentaires diminuait au moment des récoltes. Aujourd’hui, il n’a pas chuté car il n'y a pas eu de production. C’est presque le même qu'au moment des semis".
Le trop de pluie et de soleil de cette partie du Burundi ressemble à celui des autres communes du Burundi. La faim a deja emporté quelques burundais dans certaines localités selon les témoignages des autorités administratives.
Cette femme n’en peut plus : "nous n’avons pas eu de production pour les haricots. Il n'y a pas eu suffisamment de pluies. Nous demandons aux autorités de tout faire pour nous venir au secours. Nous n’avons pas d’argent car on n’a pas de production pour vendre et nos enfants ont faim."
L’administrateur de la commune de Kabezi estime que les bienfaiteurs devraient commencer à les soutenir. Renilde Ndayishimiye, administrateur, explique que "les rapports ont été transmis et maintenant nous attendons une réponse, car on demande comment on peut aider la population".
L’appel a été entendu par le ministre des relations extérieures, Alain Aime Nyamitwe, quand il a rencontré les agences onusiennes en janvier.
Le pays a besoin de 73.7 millions de dollars pour aider plus de trois millions de paysans qui ont besoin d’aide urgente.
Des représentants du ministère chargé de la solidarité affirment qu’une distribution de vivres sera ou est déjà faite très prochainement dans les régions concernées. La famine frappe à la porte de plusieurs millions de Burundais qui crient au secours.
Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura