L'Iran respecte bien ses engagements liés à son programme nucléaire selon l'AIEA

Des inspecteurs de l'AIEA et des techniciens iraniens dans l'installation de Natanz, à 322 kilomètres de Téhéran, le 20 janvier 2014.

L’AIEA atteste que Téhéran n'a pas enrichi d'uranium à des degrés prohibés par l'accord, et n'a pas enfreint cet accord concernant son réacteur à eau lourde d'Arak.

Ce satisfecit permet la poursuite de la mise en œuvre de l'accord, indique l’Agence internationale pour l’énergie atomique dans un rapport publié vendredi, le second depuis l'entrée en vigueur en janvier d'un accord avec les grandes puissances permettant une levée des sanctions internationales contre ce pays.

Le stock iranien d'uranium faiblement enrichi, matériau à usage civil qui peut être converti en arme nucléaire via un procédé d'enrichissement, n'a pas dépassé le seuil convenu de 300 kilos. Le niveau d'eau lourde n'a pas excédé le niveau autorisé de 130 tonnes, comme cela avait été brièvement le cas au cours de précédente période de vérification.

Il s'agit du second rapport d'évaluation, et du second satisfecit, de l'AIEA après celui de février, consécutif à l'entrée en vigueur de l'accord le 16 janvier.

La mise en œuvre de l'accord passe notamment par la normalisation des relations économiques internationales avec cette puissance pétrolière et gazière après la levée d'une grande partie des sanctions internationales.

L'AIEA, une institution dépendant de l'ONU, est chargée de veiller au respect par Téhéran de ses engagements destinés à garantir la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire, via notamment une réduction drastique de ses capacités.

Selon l'accord conclu le 14 juillet 2015 à Vienne entre Téhéran et les puissances dites du P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), les sanctions internationales peuvent être remises en place en cas de manquement.

Téhéran a toujours nié chercher à se doter de l'arme atomique, tout en revendiquant son droit à exploiter une filière nucléaire complète.

Les Etats-Unis continuent à imposer des sanctions à l'Iran, notamment à cause de son programme de missiles balistiques et son soutien à certains groupes comme le Hezbollah libanais ou des groupes palestiniens, qualifiés de "terroristes" par Washington.

Téhéran reproche aujourd'hui à Washington de ne pas faire le nécessaire pour rassurer les grandes institutions bancaires internationales afin de s'engager en Iran.

De nombreuses délégations politiques et commerciales étrangères, notamment européennes et asiatiques, sont venues en Iran ces derniers mois pour rétablir le contact, et plusieurs protocoles d'accord ont été signés.

Avec Afp