L'Iran va renforcer ses capacités militaires et balistiques

Le président iranien Hassan Rohani fait des gestes aux médias lors d'une conférence de presse à Téhéran le 17 juin 2013. REUTERS / Fars News / Majid Hagdost (IRAN - Tags: POLITICS PROFILE)

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré vendredi que son pays allait renforcer ses capacités militaires et balistiques malgré les critiques des Etats-Unis et de la France, lors d'un défilé marquant l'anniversaire de la guerre Irak-Iran en 1980.

"Que vous le vouliez ou pas, nous allons renforcer nos capacités militaires, nécessaires en matière de dissuasion. Non seulement nous allons développer nos missiles mais aussi nos forces aériennes, terrestres et maritimes. Pour défendre notre patrie, nous ne demanderons la permission à personne", a-t-il dit dans un discours retransmis en direct à la télévision d'Etat.

L'Iran a développé un vaste programme balistique ces dernières années, ce qui inquiète les Etats-Unis mais aussi l'Arabie saoudite, son principal rival dans la région, certains pays européens dont la France, ainsi qu'Israël, son ennemi juré.

Téhéran affirme que son programme balistique est uniquement défensif. "Notre puissance militaire (...) n'est pas conçue pour agresser d'autres pays", a martelé M. Rohani.

Lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le président américain Donald Trump a dénoncé l'accord nucléaire conclu avec l'Iran ainsi que son programme balistique.

Sur un ton plus modéré, le président français Emmanuel Macron, à l'unisson avec les autres pays européens, a défendu l'application de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances, mais a affirmé que cet accord n'est pas suffisant et qu'il fallait obliger l'Iran à réduire son programme balistique et limiter ses activités dans la région.

M. Rohani a rejeté tout changement de la position politique de son pays dans la région.

"Que vous le vouliez ou pas, nous allons défendre les peuples opprimés du Yémen, de la Palestine et de la Syrie", a-t-il déclaré. L'Iran soutient le régime syrien, ainsi que les groupes islamistes palestiniens et les rebelles Houthis au Yémen.

Avec AFP