"Ce nouveau centre renforcera davantage notre assistance en matière de protection des migrants vulnérables", a déclaré la chef de mission de l'OIM au Niger, Barbara Rijks, dans un communiqué.
Le nouveau centre, qui est fonctionnel depuis jeudi, accueillera, en plus des enfants non accompagnés (jusqu'ici placés seuls dans un petit centre), des familles avec enfants qui cohabitaient dans un autre lieu avec des migrants adultes, précise le communiqué.
Lire aussi : Ouverture d'un bureau du CICR à TillaberyEn regroupant sous le même toit les enfants non accompagnés et les familles de migrants, l'OIM "expérimente une nouvelle approche axée sur la promotion d'un environnement familial qui devrait avoir un impact positif sur leur réintégration à leur retour dans leur pays d'origine", explique-t-elle.
Dans ce centre "sécurisé", les enfants migrants ont accès aux "services de base" et à "un soutien psychosocial", assure l'agence onusienne.
En 2018, 1.473 enfants migrants accompagnés et 346 enfants migrants non accompagnés ont été assistés dans ses six centres à Arlit, Dirkou, Agadez (nord) et Niamey, selon les chiffres de l'OIM.
Les migrants qui le désirent sont acheminés vers leur Etat d'origine dans le cadre du programme d'aide au retour et à la réintégration (AVRR) initié par l'Union européenne et l'OIM.
Les enfants migrants non accompagnés sont principalement originaires de la Guinée-Conakry (57%), du Mali (10%) et de la Côte d'Ivoire (8%), note l'agence onusienne. Au Niger, l'OIM collabore avec notamment un juge et l'UNICEF pour la recherche de la famille (des enfants) dans le pays d'origine, souligne l'OIM.
Lire aussi : Niamey et Rome saluent l'effondrement du flux de migrants Africains vers l'EuropeFin juin, l'OIM a annoncé avoir secouru depuis 2016 dans le désert nigérien près de 20.000 migrants africains, en route pour l'Europe, principalement via la Libye.
Le durcissement des mesures sécuritaires et pénales lancées en 2015 par le Niger ne décourage pas les migrants et passeurs qui désormais empruntent des pistes plus dangereuses, avait confié à l'AFP un élu d'Agadez, la grande ville du Nord nigérien, plaque tournante de l'immigration clandestine.