Le rapport conjoint des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Chine fait suite à une mission sur les origines de la transmission du virus à l'homme, jugée extrêmement importante pour tenter de mieux lutter contre une possible prochaine épidémie, menée sur le terrain du 14 janvier au 9 février.
Parallèlement, plusieurs pays en Europe frappés par une troisième vague épidémique continuent d'annoncer des mesures pour tenter de limiter la propagation du virus, en particulier concernant les voyages.
L'Allemagne va ainsi renforcer pour les "8 à 14 prochains jours" les contrôles autour de ses frontières terrestres, notamment avec la France, le Danemark et la Pologne. Les policiers ne pourront "pas renvoyer les voyageurs" d'où ils arrivent mais vérifieront qu'ils ont un test négatif de moins de 48h et se sont enregistrés auprès des autorités sanitaires allemandes.
L'Italie, dont l'essentiel du territoire est actuellement soumis à de sévères restrictions, va pour sa part imposer un isolement de cinq jours aux voyageurs venant de l'Union européenne. Ils devront en outre effectuer un test avant leur départ, ainsi qu'un autre à l'issue de leur isolement.
En France, où le nombre de patients en réanimation a dépassé le pic de la deuxième vague à l'automne, les autorités sont sous pression pour décider de nouvelles restrictions et ne pas franchir "la ligne rouge" du tri des patients, mise en garde brandie par les médecins.
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Le chat, le lapin, le vison...
C'est dans ce contexte que le rapport des experts de l'OMS est chargé éclairer les origines de la pandémie, qui a fait au moins 2,79 millions de morts, selon un bilan établi mardi par l'AFP, quinze mois après la détection des premiers cas de Covid-19 fin décembre 2019 à Wuhan (Chine).
Selon les éléments du rapport dont l'AFP a obtenu copie lundi, ses auteurs jugent la transmission du virus à l'être humain par un animal intermédiaire "probable à très probable", tandis que l'hypothèse d'un incident de laboratoire est au contraire qualifiée d'"extrêmement improbable".
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L'étude privilégie la théorie généralement admise de la transmission naturelle du virus d'un animal réservoir (probablement la chauve-souris) à l'humain, par l'intermédiaire d'un autre animal non encore identifié.
Parmi les suspects figurent le chat domestique, le lapin ou le vison, ou encore le pangolin ou le blaireau-furet.
La transmission directe du virus via l'animal réservoir est toutefois jugée "possible à probable" par les experts. Ils n'écartent par ailleurs pas l'hypothèse d'une transmission par de la viande surgelée - piste privilégiée par Pékin -, jugeant ce scénario "possible".
Le rapport recommande de poursuivre des études sur la base de ces trois hypothèses, mais balaie en revanche la possibilité d'une transmission à l'humain lors d'un accident de laboratoire.
"Il y aura d'autres pandémies"
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et le président du Conseil européen Charles Michel doivent également présenter mardi un projet de "traité international sur les pandémies" visant à mieux affronter les inévitables crises sanitaires à venir.
"Il y aura d'autres pandémies et d'autres situations d'urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace", soulignent les dirigeants d'une vingtaine de pays dans une tribune publiée mardi dans de nombreux quotidiens internationaux.
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Parmi les signataires figurent le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson, ou encore les présidents sud-coréen Moon Jae-in, sud-africain Cyril Ramaphosa, indonésien Joko Widodo et chilien Sebastian Piñera.
Un traité "devrait conduire à une plus grande responsabilisation mutuelle et à un partage des responsabilités" et "favoriser la transparence et la coopération au sein du système international", estiment-ils, appelant à "tirer les enseignements" du Covid-19 et à travailler avec la société civile et le secteur privé.
"N'abandonnez pas maintenant"
En attendant, les campagnes de vaccination progressent peu à peu.
Le laboratoire allemand BioNTech a annoncé mardi qu'il comptait fabriquer en 2021 jusqu'à 2,5 milliards de doses de son vaccin développé avec l'américain Pfizer, soit 25% de plus qu'annoncé initialement.
Aux Etats-Unis, le président américain Joe Biden a annoncé lundi une accélération de la campagne de vaccination aux Etats-Unis mais lancé dans le même temps une mise en garde: "La guerre contre le Covid-19 est loin d'être gagnée". "L'heure n'est pas aux célébrations. N'abandonnez pas maintenant!", a-t-il lancé.
Au Royaume-Uni, la situation s'est nettement améliorée sous l'effet du confinement imposé depuis début janvier et de la campagne de vaccination. Les autorités sanitaires n'ont ainsi rapporté aucun décès à Londres pour la journée de dimanche, pour seulement la deuxième fois cette année.