Seule "une désescalade" peut "aider à un succès de la médiation" de l'ONU, ajoute la déclaration, qui n'évoque pas le projet britannique d'une résolution sur un cessez-le-feu, bloqué depuis plusieurs semaines par des divisions du Conseil de sécurité.
Lire aussi : Réunion vendredi du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Libye"La paix et la stabilité en Libye ne viendront que via une solution politique", affirme aussi la déclaration du Conseil, qui réitère son soutien à la médiation de son émissaire Ghassan Salamé.
Après plus d'un mois d'offensive infructueuse des troupes du maréchal Khalifa Haftar pour s'emparer du contrôle de Tripoli, la situation semble dans l'impasse tant sur le plan militaire que sur le plan politique.
Les combats entre les forces du maréchal Haftar et ses rivaux ont fait 454 morts et plus de 2.000 blessés, selon un bilan vendredi de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les affrontements et les bombardements ont fait aussi selon l'ONU plus de 55.000 déplacés en Libye, pays riche en pétrole.
Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité de l'ONU se dit "profondément préoccupé par l'instabilité à Tripoli et une situation humanitaire qui s'aggrave".
Peu après le déclenchement de l'offensive sur Tripoli le 4 avril, le Conseil de sécurité avait déjà mis en garde dans une déclaration contre la déstabilisation de la Libye, en réclamant aux forces de M. Haftar "d'arrêter tous ses mouvements militaires".
Le Conseil de sécurité, dont plusieurs membres soutiennent plus ou moins ouvertement l'homme fort de l'est libyen dans son entreprise, a échoué depuis à s'entendre pour adopter une attitude plus ferme et faire arrêter les combats.
Selon des diplomates, la Russie, les Etats-Unis et le Koweït se sont prononcés lors de la négociation de la déclaration du Conseil contre un rappel à respecter l'embargo sur les armes imposé par l'ONU pour la Libye.