L’Onu condamne le blocus imposé par Israël après un attentat

Deux Palestiniens armés ont ouvert le feu dans le centre de Tel Aviv, tuant trois personnes et en blessant au moins cinq autres, le 8 Juin 2016.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a condamné l'attentat meurtrier de Tel-Aviv, mais juge que le bouclage des Territoires palestiniens pourrait être assimilé à une "punition collective".

"Israël a l'obligation de traduire devant la justice ceux qui sont responsables (...) de crimes (...). Toutefois les mesures prises de façon plus large contre la population punissent non pas les auteurs du crime, mais des dizaines, voire des centaines de milliers de Palestiniens innocents", a déclaré vendredi une porte-parole du Haut-Commissaire, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse.

"Nous sommes profondément préoccupés par la réponse des autorités israéliennes, qui inclut des mesures qui pourraient constituer une punition collective interdite", a-t-elle dit.

Ces mesures, a-t-elle dit, ne feront "qu'augmenter le sentiment d'injustice et de frustration des Palestiniens en cette période très tendue".

Deux jours après l'attaque la plus meurtrière commise par des Palestiniens contre des Israéliens depuis des mois, Israël a annoncé vendredi matin le bouclage des Territoires palestiniens jusqu'à dimanche minuit, sauf pour les urgences humanitaires.

Mme Shamdasani a particulièrement critiqué le gel de dizaines de milliers de permis d'entrée délivrés à des Palestiniens pour le ramadan.

"Tous les permis délivrés pour le ramadan, en particulier les permis destinés aux visites familiales (pour les Palestiniens) en provenance de Judée-Samarie sont gelés. (...)", a indiqué le COGAT, organe chargé de coordonner les activités israéliennes dans les Territoires palestiniens. La mesure concerne "83.000 permis".

Une bonne partie de ces permis concerne des Palestiniens se rendant à Jérusalem-Est.

Les autorités israéliennes ont également décidé de geler toutes les demandes de permis par des habitants de la bande de Gaza.

Avec AFP