La situation sécuritaire s'est "notablement améliorée", a déclaré Mme Mindaoudou, "même si les vols à mains armées, le banditisme et les autres activités criminelles continuent d'être un défi sécuritaire à travers le pays", selon un communiqué onusien reçu mardi soir par l'AFP.
Ce commentaire intervient après des attaques commises samedi par une vingtaine d'individus armés contre des positions des forces de sécurité dans l'ouest ivoirien, durant lesquelles deux soldats et un assaillant ont péri.
Fin décembre, des tirs résonnaient dans un quartier bourgeois d'Abidjan après l'arrestation d'un ancien chef de guerre, dont un homme avait été tué durant la capture.
Un rapport de l'ONG Human Rights Watch paru mi-décembre faisait état d'une "dégradation progressive et considérable" de la situation sécuritaire dans le nord du pays, où des attaques, parfois mortelles, contre des véhicules sont fréquemment commises.
Des centaines de militaires ont par ailleurs manifesté en novembre dans tout le pays pour réclamer promotions et augmentations, donnant l'impression d'une fragilité persistante de l'armée ivoirienne trois ans après la fin de la longue crise politico-militaire qui embrasa le pays.
"Au cours des six derniers mois, la Côte d'Ivoire a continué à faire d'importants progrès vers une paix durable et un redressement économique soutenu", a affirmé Mme Mindaoudou devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, se disant "optimiste" pour le pays.
La lutte contre l'impunité, "un facteur essentiel de la réconciliation nationale", progresse toutefois "lentement", a-t-elle remarqué, appelant à "accentuer les efforts" pour que les auteurs d'actes de violation des droits humains, y compris d'abus sexuels, soient poursuivis et jugés, "particulièrement lorsque les coupables présumés portent l'uniforme".