L'ONU préoccupée par les "arrestations et détentions arbitraires" en RDC

Maman Sambo Sidikou, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) à Kinshasa, RDC, 1er septembre 2016.

La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a exprimé sa préoccupation face aux "arrestations et détentions arbitraires" survenues lundi lors d'une journée de mobilisation contre le pouvoir du président Joseph Kabila.

"Je suis profondément préoccupé par les restrictions imposées aux rassemblements pacifiques et les arrestations qui frappent ceux qui voudraient exprimer leurs opinions politiques, ainsi que par le ciblage de journalistes et la confiscation de leurs matériels", déclare dans un communiqué le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) et chef de la Monusco, Maman Sidikou.

M. Sidikou s'est inquiété de ces "arrestations et détentions arbitraires survenues en différentes régions" du pays, selon le texte.

Lundi, "les Nations unies ont relevé plus de 120 cas d'arrestations ou de détentions à Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Beni, Butembo, Bukavu et Mbandaka", précise le communiqué.

La plupart de ces personnes ont été libérées, a précisé la Monusco.

M. Sidikou a par ailleurs exhorté les autorités congolaises "à respecter pleinement les libertés et droits fondamentaux tels que consacrés par la Constitution" du pays.

"Je souligne également la nécessité pour tous les acteurs politiques, indépendamment de leurs affiliations partisanes, de s'abstenir de toute déclaration ou action qui pourrait exacerber les tensions et polariser encore davantage le paysage politique", a-t-il ajouté.

Reporters sans frontières (RSF) et son partenaire africain Journaliste en danger (JED) ont déploré mardi ces arrestations de journalistes dans plusieurs villes congolaises lors de rassemblements à l'initiative de mouvements citoyens pour réclamer la tenue d'élections.

Les rassemblements, qui n'ont regroupé que quelques dizaines de personnes, demandaient la présentation d'un calendrier électoral afin d'organiser des élections et le départ du pouvoir du président Joseph Kabila, dont le deuxième mandat a pris fin en décembre 2016 et qui ne peut pas se représenter selon l'actuelle Constitution.

Avec AFP