Mme Mohammed a été reçue par le président libérien George Weah, à une semaine de la fin de la Mission des Nations unies dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, la Minul, déployée depuis octobre 2003 à la suite de la guerre civile (1989-2003) qui a fait quelque 250.000 morts.
Elle a assuré le Liberia de la poursuite du soutien de l'ONU à ses efforts "pour un développement et donc une paix durable".
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L'ONU entend mettre "un accent particulier sur le travail inachevé, essentiellement la réconciliation nationale et la Constitution", a-t-elle précisé à l'AFP, mais aussi "la reconstruction de l'économie, le renforcement du gouvernement et des institutions".
De son côté, George Weah, légende du football, a remercié la Minul d'avoir "immensément contribué à la restauration de la paix au Liberia" et a dit "accueillir chaleureusement la poursuite du partenariat avec l'ONU".
M. Weah, qui a succédé il y a deux mois jour pour jour à Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d'Etat en Afrique, a estimé jeudi que les auteurs de crimes devaient "faire face à leurs victimes", sans autre indication, appelant à "créer le climat pour que les Libériens arrivent à se pardonner et tourner la page".
Un très grand nombre de personnalités directement impliquées dans la guerre civile occupent des positions importantes dans les sphères du pouvoir politique et économique au Liberia.
L'un des principaux acteurs du conflit, l'ex-chef de guerre devenu président (1997-2003) Charles Taylor, a été condamné en 2012 pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine. Mais pas pour les atrocités commises dans son propre pays.
En 2009, un rapport de la Commission vérité et réconciliation (TRC) lancée sous Mme Sirleaf avait fait controverse, mais ses recommandations n'ont pas été appliquées.
Avec AFP