"La FAO a reporté la prise de fonction de Mme Nadine Heredia Alarcon au poste de directrice du bureau de liaison de la FAO à Genève, au vu des développements actuels de la procédure", a indiqué une porte-parole de l'ONU, Alessandra Velucci, lisant aux médias une déclaration écrite de la FAO.
Malgré tout, Mme Heredia "va rester une employée de la FAO", a-t-elle dit. L'agence onusienne va suivre sa situation "dans le but d'identifier les mesures appropriées à appliquer dans les circonstances particulières", a-t-elle ajouté.
La nomination de l'épouse de l'ancien président Ollanta Humala à la FAO a déclenché une protestation officielle du Pérou, où le couple fait l'objet d'une enquête judiciaire.
Ils sont poursuivis pour blanchiment de 1,5 million de dollars, des avoirs transférés depuis le Brésil et le Venezuela pour les campagnes présidentielles de M. Humala en 2006 et 2011 et qui n'auraient pas été déclarés. Ils encourent une peine de 8 à 15 ans de prison.
L'ancien président Humala, qui a quitté ses fonctions en juillet, est interdit de sortie du territoire péruvien.
Mme Heredia avait, quant à elle, été autorisée par un juge à quitter le pays. Selon certaines informations, elle se trouverait actuellement à Rome, siège de la FAO.
Toutefois, samedi, un juge péruvien lui a ordonné de quitter son emploi à la FAO et de revenir au Pérou dans les dix jours, sous peine d'être placée en détention préventive.
Dans sa déclaration écrite, la FAO affirme ne pas avoir "eu l'intention de s'ingérer dans les affaires internes politiques ou judiciaires du Pérou".
L'agence de l'ONU souligne par ailleurs que le processus de sélection de Mme Heredia a été "transparent" et a suivi toutes les procédures habituelles.
"La décision de l'engager a été prise suite à une évaluation de ses compétences managériales par un panel interne et par une société indépendante", précise la FAO.
La semaine dernière, Mme Vellucci avait indiqué que l'ex-Première dame du Pérou bénéficierait de l'immunité comme tous les hauts fonctionnaires de l'ONU, en raison de l'accord conclu entre la Suisse et les Nations Unies.
Avec AFP