"Nous ne voulons pas la guerre mais nous n'accepterons aucune tentative de changer la volonté populaire", a tonné le chef du Renouveau national du Mozambique (Renamo), Mossufo Momade, lors d'une conférence de presse.
"Si le vote populaire n'est pas respecté, la Renamo rompra les discussions et le président de la République et le Frelimo (Front de libération du Mozambique, au pouvoir) en seront les seuls responsables", a-t-il poursuivi.
Aucun résultat définitif du scrutin disputé mercredi n'a encore été validé par la Commission électorale nationale. Mais le Renamo affirme avoir gagné une dizaine de municipalités, dont celle de Matulo, la plus peuplée du pays, qui jouxte la capitale Maputo, et dénonce depuis des fraudes du Frelimo.
Lire aussi : Le parti au pouvoir en tête des municipales au MozambiqueLe Frelimo contrôlait jusque-là 49 des 53 municipalités du pays.
Ancienne guérilla transformée en parti politique à la fin de la guerre civile (1976-1992), le Renamo a repris les armes en 2013 pour dénoncer la mainmise du Frelimo sur le pays, qu'elle dirige depuis son indépendance en 1975.
Son chef historique, Afonso Dhlakama, décédé en mai, avait toutefois repris le fil du dialogue avec le président Filipe Nyusi.
Un accord a été récemment trouvé entre les deux camps sur la décentralisation des pouvoirs dans les provinces puis sur la réintégration des combattants de l'aile armée du Renamo dans l'armée et la police du pays.
Mais les relations entre Frelimo et Renamo restent tendues, ainsi que l'attestent les incidents violents survenus entre leurs partisans tout au long de la campagne électorale.
Lire aussi : Fin des municipales au Mozambique"Les violences, arrestations et tirs ordonnés sur nos partisans pendant la campagne et le jour du vote constituent ni plus ni moins que du terrorisme d'Etat", a dénoncé samedi M. Momade, dénonçant la "complicité silencieuse" du président Nyusi.
Des élections générales sont prévues en octobre 2019.
Avec AFP