"Nous n'allons pas boycotter les élections parce que nous savons depuis le début que le plan de la majorité, c'est de pousser l’opposition à boycotter les élections", a déclaré Delly Sesanga, un proche de l'opposant en exil et candidat déclaré Moïse Katumbi.
Réunie le temps d'une déclaration commune, présentée lundi à la presse, l'opposition exige des élections "libres, démocratiques et transparentes".
Ces élections doivent se faire "sans la machine à voter, sans la candidature du président (Joseph) Kabila et sans les dix millions d'électeurs sans empreintes digitales inscrits sur les listes électorales", a précisé Ève Bazaïba, la porte-parole d'un autre candidat, Jean-Pierre Bemba, récemment acquitté par la Cour pénale internationale.
>> Lire aussi : Jean-Pierre Bemba, de la rébellion à la CPI en passant par la vice-présidence congolaise
Au total, cinq forces d'opposition réagissaient au discours du président Kabila à la Nation jeudi au cours duquel il a confirmé la tenue des élections le 23 décembre, sans rien dire sur son avenir politique.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son deuxième mandat de cinq ans s'est achevé le 20 décembre 2016 dans un climat de violence. La Constitution lui interdit de se représenter.
Cette déclaration a été également signée par le parti historique d'opposition, Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), l'Union pour la nation congolaise (UNC) de l'ancien président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe et la Dynamique de l'opposition de l'opposant Martin Fayulu.
>> Lire aussi : La machine à voter, avant-goût de la contestation électorale en RDC
Le dépôt des candidatures à la présidentielle en RDC est prévu du 25 juillet au 8 août.
Un collectif des laïcs catholiques a prévu trois marches début août pour demander au président Kabila de déclarer clairement qu'il ne briguera pas un troisième mandat.
La RDC n'a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance de la Belgique le 30 juin 1960.
Avec AFP