Les 7 candidats à la présidentielle du 22 février prochain, sur le terrain, sillonnent le pays à la rencontre des électeurs qui privilégient ces moments pour faire part de leurs attentes.
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Pour Basile Atayi, la quarantaine avancée, le futur président doit s’assurer que la devise du Togo, qui est Travail-Liberté-Patrie, devienne une réalité.
"Nous voulons travailler. C’est à cause de ça qu’on cherche un bon travail et un bon paiement. On veut aussi la liberté et la sécurité", a indiqué ce conducteur de taxi-moto. "Si on dit qu’avec cette élection rien ne peut changer, c’est faux", a-t-il ajouté avec un sourire confiant.
Lors des rencontres avec les populations, le président sortant - Faure Gnassingbe - brandit un bilan ponctué par des performances économiques et sociales. Mais pour Abdou Kérim, distributeur de journaux à Lomé, le plus important est que la croissance puisse profiter à la population.
"Ce que j’attends du futur président, c’est que l’économie puisse bouger. Nous voulons de grands investissements qui permettent de toucher la grande population", déclare Abdou Kerim. "Parce qu'on parle de croissance mais cette croissance n’est que livresque", détaille-t-il. "Nous voulons que cette croissance touche aussi le peuple pour que le peuple puisse se débrouiller dans les différentes sphères de leurs activités", conclut-il.
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Pour le commerçant Justin Kossi, le meilleur programme de société pour le quinquennat 2020-2025 doit avoir pour priorité trois domaines: l’économie, l’éducation et la santé. "L’économie du Togo, actuellement, ça ne va pas parce que les jeunes sont en chômage. Ça c’est le premier point. Le deuxième point, la valorisation des primes des enseignants. Et le troisième point, la santé, parce que nos hôpitaux ne sont pas dotés de scanner", argumente-t-il.
Une autre attente qui revient beaucoup est l’instauration de l’état de droit. C'est l'avis de Jean, étudiant à l’Université de Lomé, qui souhaite un président qui "prend en compte la démocratie, le respect des droits de l’homme, de tous les droits, je veux dire, droits politiques et socio-économiques, la liberté d’expression".
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"Nous voulons vivre dans un état de droit, où le droit de chaque citoyen est respecté à la hauteur de ses mérites", renchérit Abdou Kerim.
Comme pour apporter de l’eau au moulin de ses compatriotes, Me Claude Amégan ajoute : "que ce futur président commence par respecter les droits de l’homme. Que les libertés soient octroyées aux citoyens. Nous voulons qu’il n’y ait plus d’impunité, pour qu’il y ait la paix sociale".
Le échéances du 22 février comportent deux réformes. Il y a d'abord le retour à une élection à deux tours, une première depuis 2002. Ensuite, c’est la première fois que les Togolais de l’extérieur sont autorisés à voter lors d’un scrutin national.