Cette conférence organisée par Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée au Caire, se tient jusqu'à mercredi alors que des dizaines d'Egyptiens chrétiens ont fui le nord de la péninsule du Sinaï à la suite d'une série d'attaques meurtrières menées par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
"Exonérer les religions du terrorisme ne suffit plus, face à ces défis barbares", a lancé le cheikh d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, évoquant les conflits régionaux à l'ouverture de la conférence.
Il a appelé à balayer "le manque de confiance et les tensions persistantes entre les dirigeants religieux qui n'ont plus aucune justification aujourd'hui: si la paix ne se réalise pas d'abord entre ceux qui la prêchent, ils ne peuvent pas la transmettre aux individus".
Al-Azhar affiche une volonté de promouvoir un islam modéré et le dialogue avec les chrétiens, accusant des groupes comme l'EI de "souiller l'image de l'islam".
De son côté, le pape copte orthodoxe Tawadros II a appelé à "lutter contre l'idéologie extrémiste avec une idéologie éclairée". "L'Egyte et la région ont souffert de l'idéologie extrémiste, qui résulte d'une compréhension erronée de la religion qui a conduit au terrorisme", a-t-il souligné.
Le patriarche libanais maronite Bechara Raï participe aussi à cette réunion.
L'EI, qui contrôle des territoires en Irak et en Syrie, considère les chrétiens comme des ennemis qui doivent être tués ou assujettis. En Egypte, la branche locale du groupe a appelé à prendre pour cible la minorité copte, après avoir revendiqué un attentat suicide contre une église copte orthodoxe du Caire qui avait fait 29 morts en décembre.
Avec AFP